Liminal
Tzu Chun Ku, Flore Saunois, Kévin Cardesa & Aurélien Meimaris
Art-Cade, Marseille, août - nov. 2020
Dans le cadre de la biennale Manifesta 13 et du Printemps de l'Art Contemporain
Avec la complicité artistique de Christophe Berdaguer & Marie Péjus et l’enthousiasme graphique de Susanna Shannon
Liminal présente les recherches et productions issues de deux résidences en entreprises accompagnées par Mécènes du Sud Aix-Marseille, dans le cadre du programme TRAVAIL ! TRAVAIL !, conçu et mis en œuvre par Art-Cade, Curriculum Chromé, l'ESDAMM et Mécènes du Sud, avec le soutien du Ministère de la culture.
Aurélien Meimaris & Kevin Cardesa, en résidence chez HighCo de septembre à décembre 2019, ont exploré les frontières et les porosités entre le travail en entreprise et le travail d’artiste, entre la grande distribution et le marché de l’art, entre les objets de consommation et les objets d’art. Ils souhaitent mettre en lumière les paramètres qui déterminent les images et les discours produits en marketing, en communication comme en art en les détournant.
HighCo est une entreprise composée de plusieurs filiales exerçant des activités dans le
marketing, la communication, la programmation web, la gestion de bons de réductions ou
de big data etc. Kévin Cardesa et Aurélien Meimaris se sont particulièrement intéressés aux
secteurs dans lesquels la création d’images, de contenus, d’objets, de récits... entrent en jeu.
Ils ont été intrigués par les similitudes et les différences entre le travail des salariés de HighCo
et le leur. Les deux artistes observaient des personnes créer des contenus reproductibles
dans un but commercial précis et au message univoque définit lors de brainstorming. Ils
étaient eux-mêmes en train d’entamer une démarche de création artistique pour aboutir
à des œuvres uniques mais plurivoques et qui devait se préciser au fur et à mesure de leurs
tâtonnements.
Alors que le projet initial tendait plus vers un portrait sociologique de l’entreprise, il a
finalement été redirigé vers quelque chose de moins didactique et plus poétique. Cela a
permis à Kévin Cardesa et Aurélien Meimaris d’être plus libres en terme de création et de
proposer des pièces où le domaine commercial, dans lequel ils étaient plongés, et celui de
l’art, dans lequel il devaient amener le premier, dialoguent de manière plus fluide. Par la
récupération, le détournement, le déplacement... ils ont tenté de faire naître des endroits
hybrides. Ces objets, flottants et fantomatiques se situent entre la marchandise et l’œuvre,
entre le physique et le numérique, entre l’imaginaire et réel, entre le potentiel et le factuel...
Les passages d’un état à d’autres définissent et figurent cette expérience en résidence et
les questions ou ambivalences qu’elle a éveillé.
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